ean-Louis Benoit met en scène le drame haletant et étouffant de Victor Hugo, où l’amour maternel magnifie l’héroïne.
Certains personnages historiques traversent les âges, imprègnent l’imaginaire collectif et leurs noms même s’attachent un cortège de connotations et symboles marquants. Lucrèce Borgia (1480-1519) est de ceux-là : belle, meurtrière, cruelle, débauchée, incestueuse Fille naturelle du cardinal Rodrigo Borgia qui deviendra le pape Alexandre VI et sœur du puissant César Borgia, qui inspira Le Prince de Machiavel, elle fut aussi l’outil politique d’un père et d’un frère ambitieux.
Dans son drame captivant en trois actes, Victor Hugo nous dévoile une amoureuse et une mère éperdue, prise au piège d’un destin fatal qui menace son fils.
« Dans votre monstre mettez une mère ; et le monstre intéressera, et le monstre fera pleurer, et cette créature qui faisait peur fera pitié » souligne Victor Hugo.
Avec Nathalie Richard dans le rôle de la Duchesse, humaine et souffrante créature, Jean-Louis Benoit crée un drame asphyxiant et tendu à l’extrême, où l’amour maternel inavouable redonne à Lucrèce sa fragile humanité. « Encadrée par la fête, (carnaval de Venise au début, festin à la fin), la pièce mêle, comme seul Hugo sut le faire en son temps, le grotesque et le noble, le rire et la mort ».
Du 5 au 11 mars => CDN d’Aubervilliers
26 et 27 mars => Théâtre de la ville du Luxembourg
29 mars => Théâtre d’Esch-sur-Alzette
Du 3 au 6 avril => Comédie de Picardie (Amiens)
10 et 11 avril => Théâtre de Narbonne
15 avril => théâtre de Fos-sur-Mer
17 et 18 avril => Le Cratère (Alès)
13 mai => Chartres
Du 16 au 25 mai => Les Célestins (Lyon)