B.Traven
Comment faire le portrait d’un homme qui a passé sa vie à se dissimuler.
L’écrivain B. Traven inspire à l’auteur et metteur en scène Frédéric Sonntag un spectacle sur l’identité. En forme de puzzle.
Une journaliste américaine à l’âme aventurière, un squatteur parisien qui rêve du Chiapas, un scénariste persécuté, un boxeur poète : ces personnages du XXe siècle convergent vers un pays, le Mexique, et vers une seule histoire. Celle du romancier B. Traven. L’auteur du fameux Trésor de la Sierra Madre qui inspira le cinéaste John Huston, a maquillé son passé et propagé des rumeurs jusqu’à sa mort en 1969. Huit acteurs et deux musiciens donnent corps à une enquête labyrinthique où l’on glisse d’un récit à l’autre, d’une atmosphère de film d’espionnage à une critique du capitalisme. La projection d’images documentaires donne des repères sur le passé et le présent, le vrai et le faux et… sème parfois le doute. Se dessine en creux le visage de celui qui refusait d’avoir une seule identité. Et dont le destin continue à faire couler beaucoup d’encre. Frédéric Sonntag signe le dernier volet de son cycle théâtral baptisé Trilogie Fantôme, après George Kaplan autour du personnage du film La Mort aux trousses, et Benjamin Walter, double mystérieux de Walter Benjamin.
C’EST DANS LA PRESSE
« Frédéric Sonntag s’empare de ce matériau biographique, une fresque extraordinaire qui croise les époques et mêle les arts de la scène avec un équilibre subtil et une intelligence jouissive. » Catherine Robert, La Terrasse
« C’est très travaillé, très étayé et très documenté. On rit du début à la fin ! » Marie-José Sirach, La Dispute sur France Culture
« On n’est jamais largué. Huit comédiens se donnent à fond. Les scènes sont courtes, le rythme endiablé, le montage vertigineux. Le décor change en un clin d’oeil. (…) C’est splendide. Deux musiciens (claviers, guitare, batterie ) assurent, et, durant 2 h 30, on ne voit pas le temps passer. » Mathieu Perez, Le Canard Enchaîné
« Alors au-delà du mystère de l’identité de B. Traven, reste une œuvre, redevenue d’ailleurs difficile à trouver. Dommage. Einstein, à qui on demandait quel livre il emporterait sur une île déserte, avait répondu : «N’importe lequel, pourvu qu’il soit de Traven.» » Elle [la pièce] est à l’image de B. Traven : kaléidoscopique, drôle et captivante. Elle nous donne surtout l’envie de partir à notre tour enquêter sur les traces de B. Traven. » Axel Decanis, Le blog de Nestor
« Frédéric Sonntag opère une mise en scène cinétique à la manière du fondu enchaîné et dirige une épatante troupe de comédiens. » MM, Froggy’s Delight