「 PROMOTION 2026 」
LUCIE VALON
Session de travail avec les étudiants de 1ère année
> Du 12 au 22 mars 2024
Pourquoi dit-on : trouver son clown ? Parce que le comédien est la muse du clown, c’est lui son inspiration. On ne compose pas un clown comme on compose un personnage. Le clown est un soi augmenté, et en cela le premier travail est de se connaître soi-même, dans le sens où se connaître dépend de celui qui vous regarde, de « l’autre »…, du public.
Le plus petit des masques, le nez rouge, est un masque qui révèle l’être qui est là. Impossible de tricher, on sait, on voit quand le comédien n’y croit pas. L’étonnement d’être au monde, ça ne s’invente pas, ça se recherche, ça se redécouvre. Accepter d’être de nouveau idiot, pour la beauté du geste, l’art du ridicule.
Il ne s’agit pas pour autant d’une introspection du comédien, mais plutôt d’une recherche pas-à-pas devant et avec le public afin qu’apparaisse une créature dans cette relation purement théâtrale. Le public est là pour dire si le comédien est dans la bonne direction. Ses réactions sont comme un baromètre, ou le jeu du chaud-froid des enfants, qui indiquent la voie à suivre.
Nous n’avons, paraît-il, qu’un seul clown, qui ne se soucie guère de l’image qu’il renvoie, il est – et c’est bien suffisant. Pas de masque social pour ce déclassé sans grade.
Terrible, poétique, provocateur ou naïf ; c’est à nous de le-les découvrir.
Ce travail est autant physique que vocal.
Il faudra tout d’abord accorder les deux, le but étant de reconnaître l’être clown et de pouvoir dire : « il est là ».
Lucie VALON