Chambres hantées, vies parallèles… un troublant voyage en plan rapproché
Dans cet hôtel de Valence, quelques clients vont et viennent sans jamais régler leur note… Poltergeists, ectoplasmes, revenants, fantômes, voici donc les créatures du troisième volet d’Une chambre en ville, projet imaginé par le Collectif artistique pour Ambivalence(s). La règle du jeu demeure : le Collectif artistique, un hôtel, vous, spectateurs circulant de chambre en chambre, et, commandés à des auteurs contemporains, des textes brefs, forts, drôles, mélancoliques ou tragiques pour un théâtre à observer au microscope.
Avec une précision millimétrique, l’acteur privé de scène avance en funambule. En immersion, le spectateur vit une expérience troublante. Il s’oublie quand le regard de l’acteur l’ignore. Il revient à lui quand il est soudain scruté. Intégré dans la fiction, il entend pourtant les bruits de la rue, les mouvements du personnel de l’hôtel. La présence sensible de ses voisins n’y fait rien, il est comme l’unique destinataire de cette parole-là. D’une chambre à l’autre, d’un monde à l’autre, il effectue à grande vitesse un voyage infini vers d’autres vies que la sienne…
Ce troisième opus très international a fait l’objet de commandes d’écriture à des auteurs anglais, français, finlandais et chinois. Et, au mois de juin, les Chambres en ville et le Collectif seront accueillis à Pékin par le Festival Croisements.