A La Maison Louis Jouvet, atelier autour de LABICHE, COURTELINE et FEYDEAU avec la Promotion 2016.
Biographie de Georges Lavaudant :
Trois décennies de théâtre, au Centre Dramatique National des Alpes dit « Le Cargo », au Théâtre National Populaire à Villeurbanne et à l’Odéon-Théâtre de l’Europe. Actuellement, dirige sa compagnie LG Théâtre.
Alors qu’il fait des études de lettres à l’Université de Grenoble, il participe à la fondation de la compagnie du Théâtre Partisan et signe des spectacles qui font très vite remarquer son équipe : Lorenzaccio, La Mémoire de l’iceberg, Les Tueurs, Le Roi Lear (1973-1975). Nommé codirecteur du Centre Dramatique National des Alpes puis directeur en 1981, Lavaudant inaugure un premier cycle institutionnel de dix ans. Pendant ces « années Cargo », sa notoriété devient nationale ; Lavaudant est considéré comme l’un des maîtres du théâtre d’images, dont la puissance de suggestion s’appuie sur son impact visuel et plastique. Certaines des créations de cette époque sont devenues mythiques. Citons Palazzo Mentale (1976) de Pierre Bourgeade, montage de textes empruntés à Borges, Kafka, Hölderlin… En 1986, Lavaudant commence un nouveau cycle de dix ans : Roger Planchon l’invite à diriger avec lui le Théâtre National Populaire à Villeurbanne ; la même année, il met en scène Le Balcon de Genet, à Mexico. La découverte du Mexique est pour lui un véritable choc, qui nourrira plusieurs de ses spectacles. Toujours entouré de la plupart de ses collaborateurs, il continue à explorer le répertoire tout en élargissant sa palette – Brecht, Tchekhov, mais aussi Labiche – et à travailler avec des auteurs contemporains – Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch, Jean-Marie-Gustave Le Clézio.
Georges Lavaudant passe lui-même à l’écriture et signe en 1988 un premier spectacle en tant qu’auteur : Veracruz. Le Mexique lui inspire encore Terra Incognita, créé au Festival d’Avignon en 1992, et se retrouve dans d’autres travaux, dont l’un des spectacles-carrefour des années 1990 : Lumières, qu’il cosigne avec trois de ses collaborateurs réguliers, Bailly, Deutsch et le chorégraphe Jean-François Duroure. Parallèlement, il commence à s’intéresser aux questions de pédagogie : en 1996, il présente au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique 6 fois 2, sorte d’autoportrait collectif de douze jeunes comédiens, élaboré à partir d’improvisations, de questionnaires et de thèmes imposés. La même année 1996, avec sa nomination à la tête de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, Georges Lavaudant entame une troisième décennie théâtrale. Il inaugure son mandat par une recréation du Roi Lear. À l’Odéon, il continue à jouer des différentes facettes de son art : les œuvres du grand répertoire classique – des Grecs à Brecht, en passant par Shakespeare, Büchner, Tchekhov ou Feydeau – alternent avec des créations contemporaines, qu’il signe parfois lui-même – Fanfares, 2000. En tant que directeur, il programme des artistes tels que Romeo Castellucci, Krystian Lupa, François Tanguy, Luc Bondy, Patrice Chéreau, entre autres ; c’est également sous son impulsion que l’Odéon poursuit ses activités théâtrales aux Ateliers Berthier, hors de son site historique du Quartier Latin, fermé pendant trois ans pour d’importants travaux de rénovation. À l’occasion de la réouverture, en avril 2006, Georges Lavaudant retrouve Ariel Garcia Valdès pour mettre en scène un nouveau montage shakespearien intitulé Hamlet [un songe]. À partir de 2007, il crée avec sa compagnie LG Théâtre La Mort d’Hercule, On purge bébé, Scènes de chasse, Attila, La Clémence de Titus, La Nuit de l’iguane et reprend Cassandre et Les Géants de la montagne de Pirandello à Tokyo (créée en catalan en 1999 à Barcelone)…
Parmi ses dernières mises en scène figurent notamment Roberto Zucco de Koltès, La Nuit de l’Iguane de Williams, Le Misanthrope de Molière, Ajax en collaboration avec Matteo Bavera, Une Tempête d’après La Tempête et Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, Macbeth Horror Suite de Carmelo Bene et Fado Alexandrino de Lobo Antunes, en collaboration avec Nicolas Bigard. A l’Opéra, il met en scène La Cerisaie de Philippe Fénelon, créée le 29 janvier 2012 à l’Opéra National de Paris.