• ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D'ART DRAMATIQUE DE MONTPELLIER

AVRIL 2016 / LILIOM DE FERENC MOLNAR, LA PROMO 2018 SOUS LA DIRECTION DE PASCAL KIRSCH

AVRIL 2016 / LILIOM DE FERENC MOLNAR, LA PROMO 2018 SOUS LA DIRECTION DE PASCAL KIRSCH

AVRIL 2016 / LILIOM DE FERENC MOLNAR, LA PROMO 2018 SOUS LA DIRECTION DE PASCAL KIRSCH 900 600 ENSAD Montpellier

« Je propose comme prétexte d’explorer cette pièce de Ferenc Molnar, écrite au début du 20e siècle et qui tente, comme l’écrit l’auteur, « de porter sur scène une histoire de banlieue … naïve et primitive ».
Nous ferons une double distribution de l’ensemble de la pièce. Nous en donnerons donc deux versions à l’issue du stage.
Nous chercherons un théâtre minimal, brut, à la limite d’un réalisme.
Dans un premier temps, nous retirerons de la scène tout accessoire, mobilier, costume, etc.
Un simple marquage au sol définira le cadre du jeu, et un ensemble de règles, de contraintes tirées d’un exercice de masque neutre, serviront de syntaxe commune.
Nous chercherons des mouvements de chœur, qui pourraient rappeler la tragédie antique, ou l’idée qu’on s’en fait, pour les intégrer à cette pièce d’un genre « réaliste-magique ».
Pas d’entrée, ni de sortie d’acteur : tous en scène pour raconter ensemble le parcours de ce vaurien. Pas de gradin, donc pas de point de fuite ou de centre de la perspective : que les séquences soient regardables de n’importe quel angle, en privilégiant un engagement maximum de l’acteur. Un travail avec un cadreur caméra nous permettra d’avoir toujours un plan très serré sur le visage des acteurs, un « intérieur » des scènes, caméra collée à eux. Une contrainte supplémentaire pour « l’acteur sans replis ». Nous multiplierons ainsi ces cadres, ces règles, ces contraintes, pour enlever le maximum de flou dans le parcours de l’acteur. L’obligeant à une exigence affûtée : d’être là, d’être avec. Nous utiliserons aussi ces contraintes pour sortir d’un jeu psychologique, d’intentions, et amener l’acteur à transmettre et recevoir de l’énergie : des flux d’émotion / perception / sensation. Sans les opposer à la notion de récit, d’épopée.
La visée, c’est d’avoir un dispositif de capture, un piège si l’on veut, dans lequel entre volontairement l’acteur qui n’a aucune possibilité d’éviter une confrontation physique avec la pièce, avec sa partition, avec ses partenaires. Il lui faut à toute force s’engager entièrement dans son acte. Il s’agit d’une incarnation frontale.
On souhaite qu’il en retire des outils pour construire son corps d’acteur, son rapport à la langue, au récit, à l’autre. »

Pascal Kirsch

Deux présentations publiques clôtureront cette session fin avril 2016