Du 9 novembre au 16 décembre, Stuart Seide aborde mesure pour mesure de Shakespeare avec la promotion 2018.
Stuart Seide est né en 1946 à New York où il a fait ses premiers pas dans la mise en scène. Depuis 1970, il vit et travaille en France. Il signe quarante-huit mises en scènes dont une dizaine avec le « KHI », compagnie hors commission qu’il fonda en 1972.
En 1989, il est nommé professeur d’interprétation au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique à Paris. En 1992, il prend la direction du Centre Dramatique Régional Poitou-Charentes. En 1998, il est nommé directeur du Théâtre National Lille Tourcoing Région Nord Pas-de-Calais, dont il est le directeur jusqu’en 2013. De 2003 à 2013, il dirige l’École professionnelle supérieure d’Art dramatique (EpsAd) de la Région Nord Pas-de-Calais. Étroitement liée au Théâtre du Nord, cette école – la seule au nord de Paris – comptait parmi les gros projets que portait Stuart Seide à son arrivée à Lille en 1998.
Depuis 1997, il a mis en scène :
Fractures (strangers, babies) de Linda McLean (février 2013, tournée 2013)
La bonne Âme de Se-Tchouan de Bertolt Brecht (juin 2012)
Au bois lacté de Dylan Thomas (mai 2011)
Quel est l’enfoiré qui a commencé le premier ? de Dejan Dukovski (juin 2009)
Mary Stuart de Friedrich Schiller (janvier 2009)
Alice et cetera de Dario Fo et Franca Rame (mai 2008)
Dommage qu’elle soit une putain de John Ford (janvier 2007)
Hamlet(s) de Shakespeare (juin 2006)
Moonlight de Harold Pinter (2005)
Antoine et Cléopâtre de Shakespeare (2004)
Le Quatuor d’Alexandrie d’après Lawrence Durrell (2002)
Amphitryon de Molière (2002)
Le Gardien de Harold Pinter (2001)
Baglady de Frank McGuinness (2001)
Auprès de la mer intérieure d’Edward Bond (2000)
Roméo et Juliette de William Shakespeare (1999)
Dibbouk de Bruce Myers d’après An-Ski (1998)
La Tragédie de Macbeth de William Shakespeare (1997)
Le Régisseur de la chrétienté de Sébastien Barry (1997)
Si Stuart Seide est particulièrement sensible à l’écriture de Harold Pinter dont il a monté Le Retour(1984), L’Anniversaire (1996), Le Gardien (2001) et Moonlight, l’oeuvre de Shakespeare marque depuis toujours son activité artistique, celle de metteur en scène comme celle de traducteur. Ainsi, avant La Tragédie de Macbeth, Roméo et Juliette et Antoine et Cléopâtre, se sont succédé Troïlus et Cressida (1974) et Le Songe d’une nuit d’été (1982) qui, tour à tour, le révélèrent à la profession et au grand public, mais aussi Mesure pour Mesure (1976) et Henry VI (créé dans la cour d’honneur d’Avignon en 1993). Sans compter les autres auteurs anglo-saxons, contemporains ou non de Shakespeare que, parallèlement, Stuart Seide a contribué à faire découvrir aux spectateurs du théâtre français : John Ford (Dommage qu’elle soit une putain, 1975), Thomas Middleton et William Rowl (The Changeling, 1988) ou encore Christopher Marlowe (L’Histoire tragique de la vie et de la mort du Dr Faustus, 1995) et, tout récemment l’écossaise Linda McLean.