「 PROMOTION 2026 」
Tatiana SPIVAKOVA
Session de travail avec les étudiants de 2ème année
> Du 7 au 11 octobre 2024
Qu’est-ce qui nous empêche d’être au présent au plateau ? Qu’est ce qui nous entrave, nous diminue ? Si être au présent signifie incarner le mouvement, l’impermanence des choses, ou encore être ouvert·e au dialogue entre nos mondes intérieurs et ce qui nous entoure, alors il est temps de rendre au corps son rôle titre ! Premier outil de travail par excellence, nous inviterons le corps à plonger dans un laboratoire sensoriel commun, à se déconditionner de nos petites habitudes, afin de gagner en liberté et se laisser être affecté, traversé par la parole. Lorsque notre pensée et notre corps sont au diapason, notre ancrage est plus puissant, et notre présence rayonne avec une clarté unique.
Armé·es de ces outils d’exploration, nous nous appuierons sur la langue ardente de Federico Garcia Lorca, au cœur de sa trilogie La Maison de Bernarda Alba, Noces de Sang et Yerma, pour creuser notre rapport à la langue comme à la terre, en hissant la poésie comme étendard.
Tatiana SPIVAKOVA
Comédienne, metteuse en scène, autrice et musicienne, Tatiana Spivakova suit une formation de musique, chant et danse classique au Conservatoire Francis Poulenc et obtient un diplôme en flûte traversière au CNR d’Aubervilliers. Parallèlement, elle se forme au Cours Simon, puis intègre la Classe Libre du Cours Florent et le CNSAD de Paris (dont une année passée à la LAMDA).
D’origine arménienne et russe, Tatiana est quadrilingue et se produit ainsi sur de nombreuses scènes internationales. Elle est autrice et récitante sur l’opéra Carmen dirigé par Jean-Christophe Spinosi à Valladolid, au Brest Arena et à l’Opéra Royal du Château de Versailles, puis sur Eugène Onéguine ou encore Harold en Italie de Berlioz, lors du Festival International de Colmar.
À Londres, elle travaille avec le metteur en scène Yorgos Karamalegos avec qui elle anime des stages de Théâtre en Mouvement (Physical Lab) et joue dans sa création Home, au Physical Fest de Liverpool.
Au théâtre en France, elle joue dans Chapeau melon et ronds de cuir de G. Courteline, Jacques ou la soumission d’E. Ionesco mis en scène par Paul Desveaux, La nuit des assassins de J. Triana, Annabella : dommage qu’elle soit une putain de J. Ford mis en scène par Frederic Jessua. Elle s’est produite au Théâtre de l’Odéon dans Hôtel Feydeau de Georges Lavaudant, dans Never, Never, Never de Dorothée Zumstein mis en scène par Marie-Christine Mazzola au théâtre d’Alfortville, et dans Ô nuit, ô mes yeux de Lamia Ziadé, adapté et mis en musique par Bachar Mar-Khalifé, Macbeth de Julien Kosellek et Istiqlal de Tamara Al Saadi (encore en tournée).
Côté mise en scène, elle crée Lisbeths de Fabrice Melquiot au Théâtre du Marais (prix de la meilleure interprétation féminine au Festival Passe Portes) puis traduit et met en scène Dans les Bas-Fonds de Maxim Gorky au CNSAD, Les Justes d’Albert Camus au théâtre de La Loge et Passagères de Daniel Besnehard, où elle retraduit et introduit des poèmes d’Anna Akhmatova, au Lucernaire. Elle écrit et met en scène sa première pièce, Ton Corps – Ma Terre, avec des extraits de Mahmoud Darwich, en janvier 2023 au Théâtre Public de Montreuil – CDN. Celle-ci est lauréate de l’aide à la création de textes dramatiques ARTCENA. À l’écran, elle joue quatre long – métrages en France, en Géorgie et en Arménie : Même pas mal de M. Roy et J. Trequesser, In Mid Wickedness de William Oldroyd, Gate to Heaven de Jivan Avetisyan et dernièrement Miséricorde d’Alain Guiraudie, en sélection officielle au Festival de Cannes.
© photos Mara Zampariolo