「 PROMOTION 2026 」
Tatiana SPIVAKOVA
Session préparatoire au spectacle de sortie des étudiants de 2ème année
> Du 13 au 25 octobre 2025
La Vie Humaine de Léonid Andreyev.
Dans une pays au bord de l’effondrement, Leonid Andreyev, auteur brillant et trop méconnu en Europe, contemporain de Boulgakov et Gorky, écrit cette pièce en cinq tableaux où se raconte une trajectoire de vie, comme une sublime et absurde fable de notre existence. Andreyev en profite pour y loger tous ses démons, ses peurs et ses passions. De la poésie au gouffre de l’alcoolisme, de la pauvreté suicidaire à l’illusion de la gloire… Sous le regard d’un Dieu impassible, toujours tapi dans l’ombre, nous assistons à la vie humaine et son lot d’épreuves, de joies comme de tragédies, à ses éclats pétris de certitudes et ses angoisses d’une noirceur abyssale… Cette allégorie de notre existence est enrichie par un ballet de personnages aussi grotesques que naïfs, permettant un théâtre jubilatoire, où – tant qu’on y croit – tout est permis !
Après avoir retraduit la pièce du russe au français, et ajouté des textes personnels afin de nourrir la dramaturgie, je me réjouis d’être enfin aux prémisses de cette grande histoire que nous allons tisser ensemble avec les élèves de l’Ensad Montpellier, en vue de leur sortie tonitruante aux Printemps des Comédiens en juin 2026.
Cette première étape de travail va nous permettre de définir ensemble les enjeux de la pièce, de nourrir nos imaginaires et de laisser les corps adopter cette langue aussi théâtrale que la pluralité de nos identités.
« Regardez et écoutez, vous qui êtes venu·e·s ici pour le divertissement et le rire. Vous allez voir défiler devant vous toute la vie Humaine, avec son sombre début et sa sombre fin. Jusque là inexistant·e, enfoui·e mystérieusement dans les temps infinis, encore impensé·e, inimaginé·e, impalpable, inconnu·e de toustes ; Iel va mystérieusement briser les verrous du néant, et d’un cri, Iel annoncera le début de sa courte vie. Dans la nuit du néant s’enflammera une lanterne, allumée d’une main invisible, – voici la vie de l’Homme. »
Tatiana SPIVAKOVA
Comédienne, metteuse en scène, autrice et musicienne, Tatiana Spivakova suit une formation de musique, chant et danse classique au Conservatoire Francis Poulenc et obtient un diplôme en flûte traversière au CNR d’Aubervilliers. Parallèlement, elle se forme au Cours Simon, puis intègre la Classe Libre du Cours Florent et le CNSAD de Paris (dont une année passée à la LAMDA).
D’origine arménienne et russe, Tatiana est quadrilingue et se produit ainsi sur de nombreuses scènes internationales. Elle est autrice et récitante sur l’opéra Carmen dirigé par Jean-Christophe Spinosi à Valladolid, au Brest Arena et à l’Opéra Royal du Château de Versailles, puis sur Eugène Onéguine ou encore Harold en Italie de Berlioz, lors du Festival International de Colmar.
À Londres, elle travaille avec le metteur en scène Yorgos Karamalegos avec qui elle anime des stages de Théâtre en Mouvement (Physical Lab) et joue dans sa création Home, au Physical Fest de Liverpool.
Au théâtre en France, elle joue dans Chapeau melon et ronds de cuir de G. Courteline, Jacques ou la soumission d’E. Ionesco mis en scène par Paul Desveaux, La nuit des assassins de J. Triana, Annabella : dommage qu’elle soit une putain de J. Ford mis en scène par Frederic Jessua. Elle s’est produite au Théâtre de l’Odéon dans Hôtel Feydeau de Georges Lavaudant, dans Never, Never, Never de Dorothée Zumstein mis en scène par Marie-Christine Mazzola au théâtre d’Alfortville, et dans Ô nuit, ô mes yeux de Lamia Ziadé, adapté et mis en musique par Bachar Mar-Khalifé, Macbeth de Julien Kosellek et Istiqlal de Tamara Al Saadi (encore en tournée).
Côté mise en scène, elle crée Lisbeths de Fabrice Melquiot au Théâtre du Marais (prix de la meilleure interprétation féminine au Festival Passe Portes) puis traduit et met en scène Dans les Bas-Fonds de Maxim Gorky au CNSAD, Les Justes d’Albert Camus au théâtre de La Loge et Passagères de Daniel Besnehard, où elle retraduit et introduit des poèmes d’Anna Akhmatova, au Lucernaire. Elle écrit et met en scène sa première pièce, Ton Corps – Ma Terre, avec des extraits de Mahmoud Darwich, en janvier 2023 au Théâtre Public de Montreuil – CDN. Celle-ci est lauréate de l’aide à la création de textes dramatiques ARTCENA. À l’écran, elle joue quatre long – métrages en France, en Géorgie et en Arménie : Même pas mal de M. Roy et J. Trequesser, In Mid Wickedness de William Oldroyd, Gate to Heaven de Jivan Avetisyan et dernièrement Miséricorde d’Alain Guiraudie, en sélection officielle au Festival de Cannes.
© photos Mara Zampariolo