Lorsqu’on touche aux plus hautes interrogations de l’esprit humain, quand on va aux limites des connaissances et de la compréhension de nous-mêmes et de notre univers, nous sommes rendus à une simple constatation : nous ne savons pas. Le mystère n’est pas percé. Nous voulons parler de cet impalpable. Nous voulons saisir une trace, un parfum de ce qui échappe infiniment. Plan zéro se présente comme une errance, une méditation théâtrale et poétique sur le temps, le devenir, et le rapport intime que chacun entretient avec cet horizon commun : la mort.

Sur scène, un balai d’actions minimales et quotidiennes, qui se répètent et s’entrecroisent. On frappe à la porte, on boit un verre, on se balance sur un siège…
Des personnages pris ensemble dans une mécanique répétitive, qui évolue par ajouts successifs, de reprises en reprises, par emboitements des séquences. Chaque figure porte à sa manière une facette de cette énigme : mais qu’est-ce que c’est « être quelqu’un » ? Qu’est-ce que c’est « être mortel » ?

Le travail d’écriture amorcé au printemps 2022 au centre Roy Hart, et sous l’égide du Cratère (Alès), trouvera ici l’occasion d’être éprouvé par les acteurs. Nous continuerons cette exploration en novembre au Cratère, puis en décembre à La Baignoire (Montpellier), où nous convierons la profession à un moment d’ouverture et d’échange autour de Plan Zéro.