Nous avons répété la pièce au mois d’août et avons présenté publiquement une étape de travail.
Cette session nous a permis de trouver un nouvel agencement de l’espace scénique qui semble plus cohérent avec le texte, et cela a modifié la mise en scène de la pièce par rapport à la précédente résidence, au mois de mars. Cette session à la maison Louis Jouvet de l’ENSAD Montpellier nous permettra d’explorer cette nouvelle forme.

Cette fiction parle notamment d’un homme, Frank, qui s’intéresse au passé d’un autre, amnésique, pour esquiver le sien. Une troisième personne, Éloïse, est une sorte de guide qui orchestre le cheminement de Frank pour qu’il reconnaisse son suicide.
La basilique de la Sagrada Familia est souvent évoquée dans leurs échanges. Elle peut représenter un lieu de paix à atteindre (comme un paradis), ou l’espoir qui peut continuer de grandir malgré tout, ou encore la foi en la beauté qui est omniprésente si on sait l’observer et que l’on y croit. Le verbe « croire » revient souvent dans le texte. Je trouve que c’est un mot intéressant puisqu’il peut définir le fait de ne pas être sûr, ou bien le fait d’être sûr, c’est à dire d’avoir la foi (religieuse ou non). Ou peut-être qu’il signifie « ne pas être sûr mais aimer, s’en convaincre ».

Pierre Bienaimé