Les 4 & 5 Juin 2013
Texte, adaptation et mise en scène : Louise Lévêque
Conseiller dramaturgique : Fabrice Melquiot
Conception scénographique et sonore : Clément Debailleul
Création lumière: Laurent Beucher
Aide à l’écriture: Marie-Gabrielle Hourriez
Avec Cantor Bourdeaux et Audrey Montpied
le 4 Juin 2013 à 20h30 et le 5 Juin 2013 à 18h30 juin au Petit Théâtre de la Bouloie à Besançon. La représentation durera 20 minutes et sera suivie d’une lecture d’un autre extrait du texte et d’une rencontre avec le public.
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Résumé
Olivia, jeune femme française, a toujours rêvé d’un long voyage qui la transformerait. Aujourd’hui, elle est dans un train. Le temps s’épaissit… Bercée, elle s’échappe dans un espace imaginaire. Apparaissent alors les souvenirs d’avant le voyage, les émotions contradictoires, celles qui l’empêchaient de partir, les instants de peur, les instants d’inertie, les instants de colère, les instants de rêverie. Dans ce monde, juste à côté d’elle, un homme est en route vers une île dans le Grand Nord. Il s’appelle Ismael, comme le narrateur du livre qui est tombé sur ses genoux.
Note d’intention
Pendant la création de mon premier spectacle dédié à la poète russe Marina Tsvetaeva, je me suis plongée dans la civilisation russe. J’ai commencé à apprendre la langue et me suis décidée quelques années plus tard à partir seule
en Russie et au Kazakhstan. L’Ailleurs, peut-être est né d’une réflexion sur le voyage. Pourquoi part-on ? Où ? Comment ? Pourquoi le besoin d’ailleurs devient-il nécessaire ? Quel est le rôle de la fuite dans l’urgence de ce désir ? Peut-on
croire que l’ailleurs est rédempteur ? J’ai commencé à lire Homère, Melville, Michaux, Bouvier… Et j’ai compris
combien la littérature avait, souvent été première dans leur besoin de partir. Leur emboîtant le pas, je me suis fabriqué une bibliothèque personnelle qui a été le moteur de mon départ. Sans elle, voyager n’aurait pas été possible. Mythes,
légendes, contes, écrits fondateurs nourrissent le désir, l’imaginaire, le courage et les peurs…
Le voyage n’est pas seulement la découverte de contrées lointaines mais la plongée dans des textes où la quête de l’ailleurs se confond avec la quête de soi. Comme eux, j’ai choisi d’écrire à partir de mon corps en marche : l’expérience du voyage, c’est le corps en mouvement lié aux mots, le corps passerelle entre le réel et la littérature. Une première version de L’Ailleurs, peut-être a été rédigée pendant mon voyage en train à travers la Russie et le Kazakhstan.
Metteur en scène, j’envisage le texte comme une partition destinée à l’ensemble de l’équipe artistique et technique. Les éléments de direction d’acteurs et de scénographie, précisés ici par les didascalies, sont les traces des premières
recherches effectuées sur le plateau lors d’une résidence en septembre 2012 au Théâtre du Pilier, à Belfort : elles sont donc essentielles pour appréhender l’écriture.