Écrivant la plupart de ses textes à l’issue de recueil de paroles résultant d’investigations dans différents milieux (boxeur.euses, coureurs camarguais, demandeur.euses d’asile), Aurélie Namur s’intéresse ici aux nouvelles questions de la jeunesse, exacerbées ou modifiées par les crises et les confinements.

Comment changer le cours des choses ? Avec fougue, douceur, violence, conviction, radicalité ?
Dans une période critique à tous points de vue, aux difficultés renforcées par un lexique aux significations mouvantes, comment les adolescents d’aujourd’hui voient-ils leur avenir ? Qu’en est-il de leur politisation ?
Toujours en quête de faire du théâtre un vecteur de lien, de transmission, de questionnement, voire de fabrique d’autres mondes, Aurélie Namur propose ici un regard sur les interrogations de l’adolescence à travers le parcours de Sarah, une jeune fille de seize ans. Telle une ligne de fuite, Sarah est à la fois invisible et omniprésente, rendue vivante par les protagonistes qui l’aiment et l’évoquent au travers de dialogues ou de récits.
De par sa forme, très chorégraphique, Aurélie Namur prend le chemin d’un spectacle à la fois grave et joyeux, sérieux et pétillant, limpide et énigmatique.