• ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D'ART DRAMATIQUE DE MONTPELLIER

Mars 2023 / A. ALVARO. et S. RODRIGUES

Mars 2023 / A. ALVARO. et S. RODRIGUES

Mars 2023 / A. ALVARO. et S. RODRIGUES 800 469 ENSAD Montpellier

ANNE ALVARO et SOPHIE RODRIGUES

Session de travail avec les étudiants de 2ème année :

  • Du 6 mars au 7 avril 2023

 

Anne Alvaro et moi avons travaillé ensemble à deux reprises et depuis notre rencontre, nous avons tissé des liens d’amitié, en partageant un même goût pour l’observation du jeu des actrices et des acteurs. Nous aimons analyser, décortiquer, étudier les questions que soulèvent telle ou tel interprète, quels sont ses choix, ses sources, ses directions, ses intuitions. Telles des artisanes, des chercheuses, nous nous proposons, et nous proposons aux élèves-acteurs et actrices, une sorte de laboratoire autour de la question du jeu.
Quels sont les rouages de l’acteur ?
D’où ça part ?
Où va se nicher la justesse ?
Qu’est-ce qu’il vit ? Qu’est-ce qu’il donne à voir ?

Pour ma part, je proposerai un travail autour du clown.
La pratique du clown m’a toujours parue primordiale pour les actrices et les acteurs. Au même titre que le chant, le travail sur le texte ou le corps. Il ne s’agira pas de devenir « clown » à proprement parler, mais d’aiguiser quelque chose qui, selon moi, a à voir avec l’essence même du jeu théâtral.

Dans cet atelier, nous essaierons d’aller vers un état de disponibilité, d’écoute, de naïveté. À travers divers exercices d’improvisation, mais peut-être aussi un travail de scènes, nous chercherons ce drôle d’être, maladroit, curieux, non-adapté, excessif qui est en chacun de nous et qui je l’espère, pourrait devenir un compagnon de travail et un outil très précieux.

Quelle pâte à texte à malaxer pour tenter de la faire lever en prenant le relais de Sophie ? Si ce drôle d’être parlait « Je. Qui ça ? », je parie qu‘il userait des mots de Beckett, de cette parole nue, intense.

Nous allons rôder autour de Beckett, piocher dans son œuvre. Beckett disait que rien ne pouvait être affirmé sur son œuvre, qu’elle devait être perçue et qu’il fallait en faire l’expérience.

Anne Alvaro & Sophie Rodrigues

 

© crédits photos : Anne Alvaro par Livia Saavedra / Sophie Rodrigues par Audrey Anselmi