ROBERT CANTARELLA
Stage donné aux étudiants de la promotion 2022 :
- Du 2 au 21 novembre 2020
Copier est un geste ancestral et fondamental dans l’enseignement.
Il est normal appliqué en art plastique, il est moins courant dans le jeu de l’interprétation. Nous allons nous y atteler.
Nous observons des séances de films choisis pour leur mode de jeux très différents, et nous copions les formes, les manières, les enjeux. Nous explorons autant l’interprétation des actrices et acteurs, que la façon dont la réalisation les capte.
• Ici le lien pour accéder aux travaux filmés •
•
ROBERT CANTARELLA
Né en 1957 à Marseille. Formation aux Beaux-Arts de Marseille. Élève d’Antoine Vitez à l’Ecole du Théâtre National de Chaillot.
Il fonde en 1983, le Théâtre du Quai de la Gare, puis crée, en 1985, la Compagnie des Ours avec la volonté de faire découvrir ou redécouvrir les auteurs du XXe siècle. En 1987, c’est la création d’Inventaires de Philippe Minyana. La pièce connaît un succès immédiat – tournée dans plus de 50 villes en France et à l’étranger – et marque le début d’une amitié et d’un compagnonnage avec l’auteur, dont Robert Cantarella monte successivement Les Petits Aquariums (1989), Les Guerriers (1991), Drames Brefs 1 (1 996), Anne-Laure et les fantômes (1999), puis Pièces (2001). Ensemble, ils cosignent la mise en scène du Sang chaud de la terre de Christophe Huysman.
Entre 1989 et 2007, Robert Cantarella a mis en scène Le Voyage d’Henry Bernstein, Divertissements touristiques de Noëlle Renaude, Sourire des mondes souterrains de Lars Nören, Le Siège de Numance de Cervantès au Festival d’Avignon, J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce, Sa Maison d’été de Jane Bowles, Oncle Vania de Tchekhov, Hamlet, de William Shakespeare, Samedi, dimanche et lundi, d’Eduardo de Filippo, Les Apparences sont trompeuses de Thomas Bernhard, Werther de Jules Massenet, 1ère mise en scène d’Opéra, Le Chemin de Damas, de August Strindberg et Hyppolite de Robert Garnier pour le Festival d’Avignon 2007.
Depuis 1993, Robert Cantarella exerce également une activité régulière de formation tant en France qu’à l’étranger notamment à Berlin, Cannes, Avignon, Rabbat, Lausanne ainsi qu’à la Fémis à Paris.
En 1997, Robert Cantarella est co-auteur du manifeste Pour une formation à la mise en scène, éditions Entre/Vues. En 1999, il crée « l’Association Théâtres Écritures » ayant pour objet la réalisation et la publication d’une revue intitulée Frictions, pour favoriser la réflexion et la recherche dans le domaine du spectacle.
Robert Cantarella est nommé directeur du Centre Dramatique National de Dijon en juillet 2000. Lorsqu’il quitte Dijon, il publie le livre Ce sont des humains qu’il nous faut aux éditions théâtrales. De décembre 2005 à mars 2010, il a été co-directeur du CENTQUATRE à Paris, lieu de résidence d’artistes qu’ils ont sorti de terre pendant 4 ans.
Il publie en 2004 sa première œuvre de fiction : Le Chalet aux éditions Lignes dirigées par Michel Surya et réalise en 2005 son premier documentaire Carrosserie.
Par ailleurs, il collabore régulièrement à des revues littéraires, théoriques ou poétiques comme Vertigo, Lignes, Fusée, Communication, Frictions, If.
En 2012, il créé deux textes d’auteurs contemporains, un de Noëlle Renaude et un de Christophe Honoré, proposé notamment au Festival d’Avignon. Il reprend Inventaires de Philippe Minyana avec la même distribution 25 ans après lé création.
En 2014, il créé en France un texte de Dea Loher et en 2015, un nouveau texte commandé à Christophe Honoré, Violentes femmes.
En 2015, il inaugure une série théâtrale en 5 épisodes autour de la figure de Faust qu’il coécrit avec cinq auteurs. La saison 2 de Notre Faust est créée au théâtre Nanterre Amandiers en 2017.
En 2006, pour la création de ça va de Philippe Minyana, il réalise « la route», film de fiction d’une heure. En 2017, il réalise un court métrage de fiction coécrit avec Stéphane Bouquet « Fais-moi plaisir » et en 2020 « Loin du Léman ».
Depuis 2009, il redonne à entendre les séminaires de Gilles Deleuze dans une proposition intitulée Faire le Gilles.
© Baptiste de Ville d’Avray